« Les foyers de l’enfance et les moyens d’aide narrative » ou « un cheval à la mer, et quels fils pour le sauver ? »
Bogdan Pavlovici, Lucien Kokh

Dans « Enfances & Psy » 2018/1 (N°77), pages 151 à 162.

Utiliser l’écrit comme mode d’accompagnement thérapeutique est une idée qui remonte à loin et a été expérimentée aux Etats-Unis déjà par des psychiatres. Lucien Kokh en avait l’idée, travaillant beaucoup sur la ou les fonctions mentales et l’effectuation des fonctions de l’écrit dans le cerveau. Ce qui demandait et impliquait de travailler et de se travailler en recherche et application sur la différence et la distinction de l’oral et de l’écrit.

Sa rencontre avec Gisèle Gelbert fut décisive sur ce point et l’ancra dans la conviction d’être sur la bonne voie. Ce qui l’amena à adapter et aménager la conception de la psychanalyse d’’alors, et de sa vision implicite « sociale ».

La rencontre avec le docteur Pavlovici, fut aussi importante pour expérimenter en concert et en expérience de supervision, les difficultés de compréhension et de traduction rencontrées de situations de personnes, familles, enfants, thérapeutes et éducateurs, voire même indirectement des milieux scolaires, dans des situations impliquant du groupe, des concentrations, et d’en concevoir la forme et la production première écrite, comme média de création, de réalité, puis de réalisation d’intermédiation.

La souplesse, la volonté, la créativité du docteur Pavlovici permis d’être le médiateur et traducteur d’excellence, de cet entredeux et conception de médiation et intermédiation, et de ce fait aussi implicitement collective et sociale. L’occasion de ce cas princeps et modélisateur, susceptible d’être repris et adapté aux situations en propres par la suite fut le cas d’un préadolescent rejeté de partout et refusant toute intervention thérapeutique classique et éducative. La médiation donna lieu à des temps d’inspiration et de figures déclaratives poétiques.

Cette création fut exposée pas ses deux auteurs à l’occasion d’une intervention à l’université de Montpelier, puis le docteur Pavlovici a adapté le moyen et l’outil à sa personne, ses usages et sa créativité propre.

Article complet à consulter sur Cairn.

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Médecin psychiatre, pédopsychiatre et psychothérapeute, Bogdan Pavlovici est praticien hospitalier dans un service de psychiatrie infanto-juvénile. Thérapeute familial, il travaille auprès d’enfants et de leurs familles. Il est formé en approche systémique familiale et institutionnelle, en hypnose et HTSMA (Hypnose, thérapies stratégiques et mouvements alternatifs). Son souhait d’adapter la modalité thérapeutique aux spécificités de chaque patient, chaque famille, l’ont amené à développer sa créativité et à proposer des voies nouvelles en psychothérapie. Pendant tout un temps nous avons cheminé ensemble, dans le cadre de notre regretté et aimé confrère le Docteur Antoine Besse qui dirigeait alors un CMPP où le Docteur Pavlovici travaillait et le Docteur Besse qui fut un temps Président de l’Association Française des Psychiatres Privés, m’honora aussi de se faire supervisé par moi. Il a ensuite suivi son chemin et son riche développement après que je sois allés explorés les voies et l’enseignement de l’hypnose clinique médicale et qu’ils m’y aient suivis. Autres publications de Bogdan Pavlovici : Les leviers du changement, Enrick B. Editions (2019) ; Le Frisbee écrit: L’art de prendre soin à distance, Enrick B. Editions (2020),

Lucien Kokh est psychiatre et psychanalyste. Il a une longue expérience d’enseignant, de chercheur et de superviseur. Il a travaillé de nombreuses années en collaboration étroite avec Françoise Dolto, Maud Mannoni, Jacques Lacan.